Un éternel recommence.

Alors j'étais assise, là, sur les escaliers reliant la terrasse au jardin. Il faisait assez frais, une légère brise traversait le long et trop large t-shirt qui me faisait office de pijama. J'écoutais cette jolie chanson qui me fait tristement penser à toi. Je fumais une pauvre petite cigarette qui était beaucoup trop légère pour faire passer quelque chose, mais soit. À la limite, je n'avais pas le choix. Faute d'être dimanche, pas de tabacs ouverts. Et je pensais trop à toi. Beaucoup trop. Il y avait beaucoup d'étoiles dans le ciel sombre. C'était joli à voir. Mais tellement dur à apprécier. Je voyais les fards de voitures passer dans la ruelle derrière la maisonné. Je rêvais de départ. De liberté. D'un paradis avec toi. Mais ma gorge se serrait à m'en étouffer. Alors je m'observais. Souffrante. Malheureuse et détruite. Je songeais à ce que je n'aurai jamais avec toi. La triste réalité. Je pensais aux espoirs, aux rêves que j'avais inconsciemment enfoncés dans ma tête. Et je n'allais pas mieux. J'avais encore plus mal. Je m'enfonçais consciemment des poignards dans le coeur. Je me piquais à l'acide des rêves détruits. La stupeur dans l'âme. L'angoisse. La peur et la perte. You're kiling me again.