Mes papillons roses.

Des années si vite passées.

J'attendais cette date de fin comme une chose qui m'aurait permis de revivre à nouveau. Mais je crois que lorsque l'on est mort à l'intérieur, il n'y a plus tellement de choses à attendre. Ils vont me manquer tu sais. Vraiment. Mais j'avance dans une idée de changement. Et ça me fait peur. Toutes ses protections qu'on a la chance de s'offrir avant enfin de grandir ne sont plus négligeable lorsque l'on doit enfin quitter cette chose stable et simple qu'on appelle l'adolescence. C'est dur d'être vieux avant son âge.

L'Amoureux me manque aujourd'hui. Hier soir il ne m'a pas tellement parlé. Je crois qu'il a vu celle qui. et ça me déprime. A vrai dire, ça me défonce, ça m'étouffe, me noie. Ça m'enivre d'un voile d'aversion et de jalousie que je hais. Car je me hais dans ses moments, et c'est triste d'haïre son propre soit-même. Ça me détruit à l'intérieur. Ça me fait mal. J'évite d'y penser parfois. J'écris, mais je n'imagine pas les images. Ni les chuchotis dans les draps. Je n'imagine pas non-plus ses petits gémissements pendant l'amour, et enfin de compte, je ne les imagine pas tous les deux. Parfois. Quand j'ai assez de force pour me lever et contrôler ce que j'ai seulement en moi. Une âme meurtrit par la musique dévastatrice et par l'amour impossible. Et c'est si difficile pour moi de trouver cette force.

Je me conditionne tu comprends. Je sors dehors, avec des amis. Mais ça ne marche pas forcément tout le temps. Alors je fume, beaucoup, de façon à avoir un mal de chien. Parfois j'ai envie de recommencer. La lame me manque un peu. Mais j'ai le poids de la promesse de M. sur mes épaules, et je l'aime tellement que je préfère m'abstenir. Elle le verrait. Elle m'en voudrait. Elle penserai que c'est de sa faute. Mais tout ça n'est qu'un visage de cet amour là. Ce n'est qu'une vaste préfaste. Qu'une vaste image de mon ressenti de lui. Parce qu'il y aurait tellement à écrire. Il y aurait tellement à décrire, souffrir, mourir, pour toi.

Need Saiks With U.